La Milice Céleste fut décimée par la guerre de la Seconde Brisure. Après la guerre, les Royaumes inférieurs entreprirent donc de la reconstruire, produisant un maximum de troupes de puissances pour se préparer à toute éventualité.
Rapidement, Sandalphon le Primogène propose au Grand Architecte et à Gadreel, nouveau généralissime de la Milice Céleste, de nouvelles lois pour renforcer son efficacité et sa pérennité en cas de nouvelle catastrophe.
Auparavant, il existait seulement six milices au sein de la Milice Céleste, une pour chaque royaume qui borde l’Abysse (Kether, Chokmah, Binah, Hessed, Guebourah et Tiphéreth). Ces milices, en plus de protéger leur propre royaume, envoyaient des chorales protéger les autres royaumes des cieux qui ne possédaient pas leurs propres milices. Cette situation pénalisa tous les royaumes des Cieux lors de la Seconde Brisure. Les royaumes du front rappelèrent leurs troupes chez eux, laissant les autres royaumes sans protection. La destruction qui s'ensuivit les mena au bord de l’annihilation totale.
Le Grand Architecte impose alors à tous les royaumes inférieurs d’avoir leur propre milice. Ces derniers ne se font pas prier. Ces Milices doivent cependant obéir aux critères énoncés dans les nouvelles lois.
Les Nouvelles Lois de la Milice Céleste
Organisation réglementaire
Les milices doivent au total composer au minimum 10% de la population élohienne de leur royaume.
Dans l’idéal, 10% de leurs troupes doivent être constituées de vétérans de la Seconde Brisure, dotés des meilleurs équipements, chargés de combattre, mais aussi d’inspirer les nouvelles générations de puissances, leur montrant un exemple de discipline, obéissance, courage et vertu.
40% des troupes sont généralistes et composent la force de combat principale. Elles constituent l'épine dorsale des chorales miliciennes. Els sont équipées d'un mélange de pistolets, d'armes spéciales (comme les pistolets à plasma, les fondeurs luminiques ou les lance-flammes) et d'armes lourdes (comme les lance-missiles ou les pistolets lourds). Ces chorales peuvent remplir un large éventail de rôles : engager des combats rapprochés ou à distance, tenir des objectifs, fournir des tirs de couverture, etc.
40% sont des troupes spécialisées qui permettent aux milices de s’adapter à tout type de situations de combat. Dont :
20% de réserve tactique, qui sert de force de réserve flexible qui peut être déployée pour renforcer les lignes de front, maintenir des objectifs ou s'adapter aux conditions changeantes du champ de bataille. Ces chorales peuvent être affectées à divers rôles en fonction des besoins du champ de bataille, notamment détenir des points stratégiques, assurer un tir de couverture et combler les lacunes de la ligne de front. Elles sont équipées d'un mélange d’armes standards et d'armes spéciales (comme les canons à plasma ou les fondeurs luminiques) et d'armes lourdes (comme les lance-missiles ou les fusils lourds), ces chorales peuvent gérer un large éventail de situations de combat.
10% de troupes d’assaut : spécialisées dans le combat rapproché et les assauts rapides, montés sur des véhicules. Leur objectif est de briser les lignes démoniaques, perturber leurs formations et capturer des positions clés dans des batailles rapides et dynamiques. Armés d'épées luminiques, d'armes puissantes et de pistolets, les combattants des troupes d’assaut sont mortels en combat au corps à corps, capables de submerger les positions ennemies par leur force et leur agression.
10% de troupes d’artillerie lourde : équipées d’armements massifs fournissant une puissance de feu cruciale à longue portée, ciblant les démons majeurs et leurs fortifications. Les troupes d’artillerie lourde peuvent lancer des tirs de suppression pour protéger les troupes qui avancent et neutraliser des cibles de grande valeur. Elles sont équipées d'armes comme des canons laser, des pistolets lourds, des lance-missiles, des canons à plasma et des fondeurs luminiques. Elles peuvent ainsi engager et détruire à distance des menaces lourdement blindées de chitine démoniaque. Cette puissance de feu importante permet une guerre de siège et les opérations défensives, où elles peuvent fortifier des positions et repousser les assauts ennemis.
Ces troupes spécialisées sont conçues pour offrir de la flexibilité et du renfort aux chorales généralistes. Elles peuvent être déployés en totalité ou en partie pour renforcer les principales forces combattantes, répondre aux menaces émergentes et garantir une efficacité de combat durable. Ces troupes de réserve suivent une formation rigoureuse pour maintenir leurs compétences spécialisées. Elles sont toujours prêtes à être appelés à soutenir leurs frères puissances dans n'importe quel scénario de combat, garantissant ainsi que leur milice puisse répondre efficacement à n'importe quelle situation. Au fil du temps, les puissances des chorales spécialisées peuvent évoluer vers les chorales généralistes, acquérant davantage d'expérience et perfectionnant leurs compétences avant de potentiellement passer chez les vétérans.
Enfin, 10% des milices doivent être composées de troupes en cours de formation. Elles reçoivent un entrainement théorique et pratique, s’engageant très vite sur des vraies situations de combat.
Logistique réglementaire
Une règle s’impose à la Milice Céleste, celle de l’autosuffisance de chacune des milices qui la composent. Les milices doivent avoir des quartiers généraux dans toutes les cités élohiennes, qui servent de bases de recrutement et de logistique. Elles doivent posséder leurs propres forges et flottes, ce qui leur permet de produire et d'entretenir leur équipement de guerre de manière indépendante.
Les ressources doivent être utilisées efficacement, en veillant à ce que l'équipement, les munitions et les fournitures soient entretenus et pas gaspillées. Les troupes doivent être capables de réparer leur équipement sur le champs de bataille pour soutenir des opérations à long terme sans dépendre fortement d'un soutien externe.
Formation réglementaire
Les puissances suivent une formation constante pour perfectionner leurs compétences, notamment des exercices de tir réel, des batailles simulées et des exercices de combat au corps à corps. Chaque combattant reçoit une formation spécialisée basée sur son rôle au sein de sa chorale, garantissant la maîtrise de ses tâches spécifiques.
Les combattants doivent adhérer à un code de conduite strict, mettant l'accent sur l'honneur, le devoir et la loyauté. Els sont formés à la résilience mentale et spirituelle pour résister aux horreurs de la guerre et maintenir leur efficacité au combat.
La Milice de la Gloire
Missions
Toujours à la tête du royaume de Hod, Sandalphon entreprend d’y rétablir l’ordre pour reconstruire dans la paix les mondes élohiens, les routes et les sanctuaires pour abriter les âmes. La refondation d’une milice hodienne s’impose alors que la Chapelle des vertus elle-même se recompose. L’expertise de ces dernières va grandement profiter à cette nouvelle milice, confiée au génér’aile Ménéliel.
Stratégie et tactiques
Doctrine, lois et philosophie de guerre
La Milice de la Gloire est fondée sur une stricte adhésion aux Lois de la Milice Céleste, un ensemble de préceptes édictés après la Seconde Brisure pour encadrer la guerre céleste de manière méthodique et morale. Ces lois, traitées à la fois comme un guide stratégique et comme un texte sacré, façonnent tous les aspects du fonctionnement de la Milice : tactiques, hiérarchie, logistique, formation et comportement en temps de paix comme de guerre. La Milice suit également les recommandations de la Chapelle Milicent, institution spécialisée dans la réflexion stratégique et la planification doctrinale. Ce cadre rigoureux donne à la Milice de la Gloire une identité fondée sur la discipline, l’efficacité et la droiture.
Stratégie et organisation militaire
Grâce à leur doctrine, les troupes de la Milice sont capables de s’adapter rapidement à toute situation. Leurs tactiques standardisées sont conçues pour être souples, évolutives, et modulables selon le terrain, qu’il s’agisse d’un ciel chaotique ou d’un champ de bataille classique. Elles sont capables de passer sans heurt de l’offensive à la défensive, en maintenant toujours une coordination impeccable entre leurs unités. La Milice excelle dans la guerre interarmes : infanterie, blindés, artillerie, soutien aérien et logistique sont toujours utilisés en synergie. Chaque intervention est minutieusement planifiée pour frapper l’adversaire avec efficacité et précision.
Commandement et transmission
La Milice de la Gloire dispose d’une chaîne de commandement claire et efficace, dans laquelle chaque officier, du plus humble au plus élevé, est formé à prendre des décisions rapides et réfléchies. Cette hiérarchie bien huilée repose sur une communication constante et fluide : des équipements avancés assurent la transmission des ordres en temps réel, réduisant les temps de réaction sur le champ de bataille et renforçant la cohésion entre les unités.
Formation et morale des troupes
Les combattants de la Milice de la Gloire suivent un entraînement rigoureux, axé sur l’ordre, la discipline et la maîtrise des tactiques dictées par les Lois de la Milice. Chaque soldat est formé pour devenir un agent efficace du Grand Dessein, fiable et inflexible, prêt à remplir sa mission quelles que soient les circonstances. Mais au-delà de la stratégie, un code moral fort structure leur comportement : honneur, intégrité et devoir sont les piliers de leur éthique, tant sur le champ de bataille qu’en-dehors. Ce sens de la vertu leur donne un rayonnement exemplaire parmi les milices célestes.
Conclusion
La Milice de la Gloire est une force disciplinée, méthodique et profondément morale. Son respect des lois célestes, sa capacité d’adaptation tactique, sa rigueur logistique et la droiture de ses combattants en font l’un des piliers militaires les plus solides et respectés des Cieux. Elle incarne l’idéal d’une guerre juste, ordonnée et portée par une foi inébranlable dans le Grand Dessein.
Histoire
La Reconstruction de Hod et la Fondation de la Milice de la Gloire
La Seconde Brisure n’épargna rien dans le royaume de Hod. Là où s’élevaient autrefois les cités élohiennes les plus raffinées, fondées sur la logique, la beauté et le savoir, il ne restait plus qu’un désert de ruines et de mercure liquide, instable et inondant les anciennes avenues comme une mémoire coulante du désastre.
Parmi les rares survivants de l’âge d’or, Sandalphon Fitzor fut l’un des seuls à revenir. El avait vu l’apogée de Hod, et désormais, sa chute. Conscient que son expérience était cruciale, el fut acclamé comme souverain légitime par les élohim revenus ou créés pour la reconstruction.
Sous son autorité, la Chapelle des Vertus fut refondée, et avec elle, les préceptes de la Milice Céleste. Auteur même des nouvelles Lois de la Milice, Sandalphon s’en fit le premier exemple, les appliquant avec rigueur pour créer la Milice de la Gloire, bras armé du renouveau de Hod.
Les nouvelles puissances qui rejoignirent la milice étaient jeunes, inexpérimentées, mais prometteuses. Formées aux principes d’efficacité, de rationalité, de maîtrise émotionnelle, elles devinrent rapidement des soldats disciplinés, modèles d’application des Lois.
La Milice de la Gloire ne se limita pas à la guerre contre les démons. Très vite, elle s’impliqua dans la logistique du royaume, agissant de concert avec les vertus, qui retrouvaient elles aussi leurs fonctions scientifiques et administratives.
L’entente entre vertus et puissances à Hod devint un modèle de symbiose. Tandis que les puissances sécurisaient les données, transportaient les ressources, protégeaient les installations, les vertus organisaient les stratégies, optimisaient les opérations, codifiaient les enseignements.
La Quête du Méta-Mercurion
Mais Hod restait instable. Depuis la Seconde Brisure, le mercure liquide qui recouvrait le royaume se comportait de manière étrange, imprévisible. Or, ce mercure n’était pas une nouveauté. Il était apparu lors de la chute de Mercurion, le séraphin souverain détrôné par Sandalphon dans les temps anciens. On disait que le mercure était sa malédiction, ou peut-être son ultime offrande.
Pour comprendre et, peut-être, apaiser cette substance vivante, Sandalphon se lança dans la quête de Mercurion. Avec l’aide de la Milice de la Gloire, el remonta la piste jusqu’à une zone instable, un épicentre de perturbations temporelles et alchimiques. El y pénétra seul. Ce qui en ressortit n’était pas Mercurion. Mais un être nouveau. Le Méta-Mercurion Un être fluide et instable, à mi-chemin entre élément liquide et entité consciente, que Sandalphon présenta comme son fils.
Le Règne du Méta-Mercurion et le Conseil des Fitzsan
Lorsque Sandalphon quitta Hod pour lancer la Croisade du Primogène à Malkouth, le Méta-Mercurion prit sa place. Mais el n’était pas vraiment un souverain. Plus mercure qu’éloha, plus élémental qu’intellect, el se contentait de rayonner, d’influencer, sans jamais ordonner.
Pour compenser, le Conseil des Fils de Sandalphon — les Fitzsan — fut instauré, une assemblée de puissants élohim censés gérer le royaume en son nom. Mais les Fitzsan, issus de lignées et d’ambitions différentes, entrèrent vite en conflit.
La Milice de la Gloire, commandée par le génér’aile Ménéliel, se retrouva au cœur de ces jeux de pouvoir. Neutralité et fermeté furent les seuls remparts contre la guerre civile. Ménéliel maintint l’ordre en refusant de se soumettre à l’un ou l’autre camp, protégeant le fonctionnement vital du royaume.
La Mort du Méta-Mercurion et l’Épreuve de la Titanomachie
Au tout début du 11e millénaire, alors que Sandalphon tomba dans le coma à Malkouth, un autre mal surgit. La première horde titanesque, Léviathan, surgit des profondeurs de l’Abysse, menaçant l’ordre cosmique tout entier. Le Méta-Mercurion périt dans la bataille, emporté par les forces démesurées qu’el n’avait pas les moyens de contenir. Sa disparition plongea Hod dans un nouveau chaos. Les Fitzsan entrèrent en conflit ouvert pour prendre le trône.
Ménéliel et l’Avènement de la Dynastie de Devoniel
Au bord du gouffre, Ménéliel comprit qu’il fallait agir. Plutôt que de laisser le royaume sombrer dans la guerre fratricide, el décida de prendre parti. El apporta son soutien au jeune Devoniel, fils unique du Méta-Mercurion, à peine sorti de l’enfance. En lui accordant sa protection, en emprisonnant les rivaux, en obtenant le soutien du Grand Architecte, Ménéliel assit le pouvoir du jeune roi. C’est ainsi que la dynastie de Devoniel naquit.
Avec elle, apparurent des vertus d’un nouveau type, capables de maîtriser le mercure, fruit de l’union improbable entre les lignées Fitzsan et l’alchimie du Méta-Mercurion. Aujourd’hui, le trône de Hod est occupé par l’archange-roi Daniel, héritier de cette lignée, et le prince Raphaël, son successeur présumé, est lui aussi issu de ce sang d’argent.
La Milice de la Victoire
Missions
L’archange Guiel de Netzach dirige le royaume depuis les cités aériennes, où les élohim se sont réfugiés alors que sous els, l’océan infini gronde. Après des siècles chaotiques où Guiel réunifie toutes les cités volantes sous son autorité, l’archange entreprend de dompter l’océan. Ce dernier regorge en réalité de hordes démoniaques, prisonnières des profondeurs pour une raison inconnue. Ces hordes forment des courants dévastateurs et attaquent les âmes qui nagent dans l’océan dans le cadre de leurs chemins d’ascension et d’incarnation. Pour libérer Netzach de cette malédiction, Guiel forme la Milice de la Victoire.
Stratégie et tactiques
Spécialisation amphibie et équipements sous-marins
La Milice de la Victoire s’est spécialisée dans les opérations amphibies et le combat sous-marin. Pour cela, ses combattants portent des armures hydrodynamiques modifiées pour résister à la pression des abysses, dotées de systèmes de propulsion et d’étanchéité de pointe. Ces équipements élégants et techniques leur permettent de manœuvrer avec aisance dans les environnements aquatiques les plus hostiles, rendant la milice particulièrement redoutable dans les profondeurs de l’océan de Netzach.
Polyvalence opérationnelle et guerre multi-environnements
Face aux remontées démoniaques, la Milice agit avec une rapidité et une force impressionnantes. Elle déploie un arsenal combiné de forces navales et aériennes : sous-marins, drones aquatiques, avions, troupes polyvalentes capables de passer d’un environnement à l’autre. Ce savoir-faire inter-domaines permet à la Milice de combattre simultanément sur terre, sur mer et dans les airs. Leur capacité à s’adapter à n’importe quel théâtre d’opération en fait une force tactique souple et redoutablement efficace.
Surveillance, renseignement et contre-offensive
Grâce à un réseau de surveillance sophistiqué, fondé sur l’utilisation de drones et de sonars, la Milice anticipe les mouvements des hordes démoniaques. Elle déploie des unités de reconnaissance furtives pour identifier les points d’émergence des démons et préparer des contre-attaques éclair. Ces renseignements permettent une action préventive et assurent la sécurité des cités volantes de Netzach.
Fortification et défense stratégique
Pour contenir durablement les forces ennemies, la Milice de la Victoire construit de véritables forteresses sous-marines. Ces bastions, capables de résister aux assauts les plus violents, sont équipés d’armes lourdes telles que des canons à plasma et des lance-torpilles. La Milice érige aussi des boucliers protecteurs autour d’emplacements clés, servant de sanctuaires pour les élohim et les âmes en transit, empêchant toute incursion démoniaque.
Maîtrise des éléments et formation spécialisée
Avec l’aide des anges de la nature, la Milice manipule les courants, la pression et la température de l’océan à son avantage. Elle crée ainsi des barrières naturelles ou canalise l’environnement pour disperser les ennemis. Ses combattants suivent une formation poussée : propulsion à grande vitesse, techniques d’évasion, maîtrise du combat rapproché avec des armes telles que tridents, lances ou lames thermiques, spécifiquement conçues pour déchirer la chitine démoniaque.
Résilience mentale et discipline martiale
La Milice est profondément motivée par son devoir sacré de protéger Netzach et les âmes en ascension. Pour survivre dans un monde aussi inhospitalier que l’océan céleste, ses guerriers développent une résilience mentale remarquable. Entraînés à endurer les conditions extrêmes, els font preuve d’un calme et d’un sang-froid exceptionnels même face aux horreurs abyssales.
Conclusion
La Milice de la Victoire incarne l’adaptabilité, la discipline et la maîtrise absolue du combat sous-marin. Forte de ses tactiques avancées, de ses équipements spécialisés et d’un esprit indomptable, elle constitue une barrière infranchissable entre les cités célestes et les ténèbres marines. Sa polyvalence et son environnement unique ont forgé une élite parmi les milices célestes, garante de la survie du royaume de Netzach.
Histoire
L’éparpillement des îles célestes
Lorsque Guiel, principauté aux ailes d’argent et aux serments solides, devient archange-roi de Netzach, le royaume est au bord du chaos. L’océan, jadis majestueux, se déchaîne avec une intensité croissante. Tempêtes, raz-de-marée et courants fous rendent les terres inhabitées, englouties par des vagues qui ne dorment jamais. Face à cette fureur, les élohim n’ont d’autre choix que de prendre les cieux : les cités de Netzach se reconstruisent dans les hauteurs, suspendues à d’immenses toiles ailées, glissant au gré du vent, telles des navires célestes. Mais cette élévation a un prix : les cités deviennent errantes, dispersées et parfois isolées pour des siècles.
Guiel comprend que le cœur d’un royaume éclaté bat difficilement. Pour maintenir la cohésion de son peuple, el part en quête d’anges de la nature capables d’influencer les courants aériens. Grâce à leurs dons, el fonde une confrérie du vent. En parallèle, el forme un ordre de chérubins “navigateurs” chargés de cartographier le ciel, de comprendre les flux invisibles et de coordonner les routes volantes. Afin d’assurer la sécurité et l’ordre parmi les élohim en exil dans les airs, Guiel fonde la Milice de la Victoire, une force militaire dédiée à la défense des cités et à la lutte contre les démons qui, même en altitude, trouvent le moyen d’assaillir.
L’ascension de Guiel
Avec le temps, la technologie, la magie et la discipline fusionnent. Les cités volantes apprennent à se mouvoir, à choisir leurs directions en dépit des vents. Les navigateurs coordonnent leurs trajectoires ; les vents sont influencés par les anges de la nature. Toutefois, la gouvernance se décentralise. Chaque cité développe ses propres coutumes. Pour les maintenir unies, Guiel traverse les cieux, rendant visite à son peuple, inspirant par sa seule Présence. Charismatique et lumineux, el est acclamé, presque vénéré. Mais Guiel, fidèle à la volonté d’EL, refuse qu’on le prenne pour un dieu. El rappelle toujours que son rôle n’est que celui d’un guide. Pourtant, pour beaucoup, il est devenu un prophète : celui qui parle aux éléments et rassemble les cœurs dans la tourmente.
La reconquête de l’océan
Une fois les cités stabilisées, un nouveau rêve se lève dans Netzach : reconquérir l’océan. La Milice de la Victoire s’adapte, se spécialise dans les tactiques navales et sous-marines. Elle combat les hordes démoniaques dans les abysses, sécurise des zones, établit des postes avancés. Peu à peu, les élohim reconstruisent des cités sur les flots, sur les îles et même dans les profondeurs. Un espoir renaît.
La disparition de Guiel
Mais en l’an 9800, Guiel prend la mer pour une expédition dans les abysses les plus lointains. El ne revient jamais. Depuis ce jour, les toiles célestes pleurent son absence. La Milice de la Victoire n’a de cesse de le chercher, scrutant chaque courant, chaque murmure de l’eau, espérant encore que le roi des vents et des flots refasse surface. En attendant, c’est le génér’aile Flenel qui dirige la Milice, une jeune puissance passionnée par les arts.
La Milice des Songes
Missions
Après la Seconde Brisure, la situation à Yesod se complique face aux entités démoniaques et cauchemardesques sorties du Palais Miroir brisé, qui harcèlent voire attaquent les élohim. Pour les combattre, les forces psychiques des anges sont loin d’être suffisantes. L’archange Nitel décide alors de fonder une nouvelle milice de puissances aux forts pouvoirs psychiques, proches du Mentosis, appelée Milice des Songes. Cette Milice est dirigée par le génér’aile Kruziel.
Stratégie et tactiques
Nature des ennemis et fondement de la stratégie
Les anges ont rapidement compris que les entités cauchemardesques de Yesod ne sont pas de simples adversaires physiques. Ce sont des concentrés d’émotions négatives, laissées derrière elles par les innombrables âmes ayant traversé le royaume dans leur chemin d’ascension ou d’incarnation. La Milice des Songes ne peut donc ni les détruire durablement – car elles reviennent sans cesse – ni les guérir, car elles sont ces émotions. La seule solution viable : les soumettre à travers les mêmes énergies négatives qui les ont engendrées. Ainsi s’est forgée l’identité de cette milice unique, dont les armes principales sont la peur, le choc et la terreur.
Psychologie de la terreur et brutalité stratégique
Devenue experte en guerre psychologique, la Milice des Songes s’est spécialisée dans la manipulation de la peur. Ses combattants n’hésitent pas à commettre des actes brutaux – exécutions publiques, tortures, mises en scène macabres – dans l’unique but d’épouvanter les entités cauchemardesques. Leurs assauts sont toujours conçus pour maximiser le chaos, provoquer un sentiment d’impuissance, et forcer les entités à battre en retraite, tétanisées par la panique.
Mobilité, furtivité et frappes chirurgicales
S’inspirant des tactiques de la Milice du Cœur, les troupes de Yesod sont extrêmement mobiles et furtives. Elles tendent des embuscades, posent des pièges et frappent là où l’ennemi s’y attend le moins. Grâce à une connaissance aiguë du terrain et à leur agilité psychologique, els ciblent avec précision les points faibles stratégiques des entités, frappant vite et se retirant avant qu’une défense ne puisse être organisée. Cette rapidité d’action couplée à la ruse fait d’eux des maîtres de la frappe ciblée et du repli efficace.
Culture de la peur et autonomie des commandements
La Milice des Songes cultive une réputation de sauvagerie assumée. Craints même par les élohim qu’els protègent, leurs combattants sont aussi perçus comme une nécessité pour maintenir l’équilibre dans un royaume aussi instable que Yesod. Leurs chorales jouissent d’une grande autonomie, et leurs command’ailes, surnommés “Seigneurs de la Terreur”, sont libres de mener leurs campagnes comme ils l’entendent, tant que les résultats suivent. Cette structure favorise une culture de la violence stratégique et d’initiatives individuelles redoutables.
Conclusion
Sous la direction de Kruziel, la Milice des Songes s’est imposée comme l’une des forces les plus controversées mais efficaces des Cieux. Sa stratégie repose sur l’exploitation de la peur, des assauts rapides et imprévisibles, et une utilisation méthodique de la terreur pour dominer les entités cauchemardesques. Maîtres de la guerre psychologique, els opèrent avec une indépendance féroce et une efficacité glaçante, incarnant à la fois la part d’ombre et de nécessité du Grand Dessein céleste.
Histoire
La genèse d’une terreur contrôlée
Après la Seconde Brisure, le royaume de Yesod devint un territoire instable et hanté. Le Palais Miroir, jadis sanctuaire mystique des rêves et des mémoires, s’effondra dans l’Abyme, libérant des légions d’entités cauchemardesques et de démons psychiques. Ces créatures ne se contentèrent plus d’effrayer passivement : elles harcelèrent les élohim, prirent possession de leurs songes, infiltrèrent leurs pensées, les brisèrent de l’intérieur. Le chaos s’installa, d’autant plus cruel qu’il était invisible.
Face à cette menace inédite, l’archange Nitel, souverain de Yesod, prit conscience d’un fait crucial : les forces psychiques des anges, bien que puissantes, ne suffisaient pas. Leur sensibilité même les rendait vulnérables aux assauts mentaux des entités. Il lui fallait une force nouvelle, plus sombre, plus dure, plus proche des ténèbres qu’elle combattait.
Ainsi naquit la Milice des Songes : une unité formée non pas d’anges, mais de puissances sélectionnées pour leurs dons psychiques extrêmes, proches du Mentosis – ce pouvoir interdit d’altérer les pensées, de manipuler les rêves, d’écraser les esprits. À sa tête, Nitel choisit un combattant hors du commun : Kruziel Fitzor, survivant d’un passé oublié, dont l’âme semblait avoir été forgée dans la terreur même de Yesod.
Kruziel, fils des ténèbres
Peu savaient d’où venait exactement Kruziel. El serait né au cœur de Yesod, dans une caverne oubliée, après que ses parents eurent été dévorés par des cauchemars. Enfant, el grandit seul, traqué par les entités, contraint de se cacher dans les limbes, apprenant à les écouter, à les piéger, à les combattre par la peur. Kruziel ne fut pas formé : el se façonna el-même, en observant les ténèbres et en les retournant contre elles.
Ce survivant silencieux, toujours drapé d’une cape d’ombres et au regard d’acier, devint une légende urbaine parmi les élohim. Certains le crurent mort. D’autres pensèrent qu’el était el-même un cauchemar. Mais Nitel, el, vit en Kruziel le seul être capable de commander une milice aussi terrifiante que nécessaire.
L’appel de la peur
Quand Nitel émit son appel, Kruziel répondit. El accepta de guider la Milice des Songes, à condition d’avoir carte blanche. Nitel acquiesça. Kruziel se mit alors à recruter des puissances extrêmes, rejetées des autres royaumes, souvent instables, parfois torturées. El les soumit à des rites initiatiques, les plongea dans des cauchemars pour les y forger. Beaucoup échouèrent. D’autres en ressortirent changés à jamais. Ces élus devinrent les premiers Seigneurs de la Terreur, chacun à la tête d’une chorale.
Conflits internes et luttes d’ego
Dès le début, la Milice des Songes fut en proie aux tensions internes. Ces puissances marquées par la douleur étaient indisciplinées, orgueilleuses, instables. Certaines voulurent prendre le pouvoir, d’autres sombrèrent dans la folie. Kruziel fit face à plusieurs rébellions internes : el n’épargna personne. El instaura un règne de fer, où la loyauté n’était pas négociable. Plusieurs Seigneurs de la Terreur furent exécutés par leurs pairs sur ordre du génér’aile, dans des duels publics servant d’exemple.
Mais cette dureté forgea l’unité dans la peur. Peu à peu, la Milice apprit à fonctionner comme une entité collective, où chaque command’aile menait ses campagnes à sa manière, tant qu’els apportaient des résultats. Ce fut une force unique, sans doctrine rigide, mais dotée d’une efficacité terrifiante.
L’âge de la domination
Sous Kruziel, la Milice des Songes devint l’une des forces les plus efficaces mais redoutées de la Milice Céleste. Elle inspira la terreur à ses ennemis… mais aussi à ses alliés. À plusieurs reprises, la Milice fut accusée de barbarie, de sadisme, de mépris des lois célestes. Kruziel ne répondit jamais. El continua simplement ses campagnes, et les cauchemars reculèrent.
Yesod, autrefois ingouvernable, fut stabilisé, du moins en surface. Les entités cauchemardesques ne disparurent jamais vraiment, mais elles n’osèrent plus attaquer ouvertement.
La Milice des Nids
Missions
Le royaume de Malkouth a été particulièrement victime de la destruction de la Seconde Brisure. Éden, sa capitale, a été rasée. L’archange Siriniel a donc pour priorité de reconstruire la capitale et les nids principaux du royaume avant de pouvoir partir à la recherche des innombrables mondes-fertiles perdus du royaume. Or de nombreuses hordes rôdent toujours dans le cosmos de Malkouth. La milice des nids est alors fondée pour protéger les mondes en reconstruction.
Stratégie et tactiques
Spécialisation en fortifications et ingénierie
La Milice des Nids s’est illustrée par sa capacité à construire rapidement des fortifications défensives dans les zones vulnérables de Malkouth. Bastions, dômes protecteurs, tourelles automatisées et redoutes surgissent à une vitesse impressionnante pour sécuriser les efforts de reconstruction. Formées par la prestigieuse Milice de la Forteresse, les puissances des Nids reçoivent une formation spécialisée en ingénierie de combat. Elles utilisent des outils et des machines de construction avancés pour réparer ou ériger des structures défensives dans des délais très courts, même sous pression.
Adaptabilité stratégique et maîtrise du terrain
La Milice des Nids se distingue également par sa capacité d’adaptation aux environnements multiples des mondes-nids. Chaque implantation est pensée en fonction du relief, du climat et des menaces locales. Cette flexibilité architecturale est couplée à une gestion rigoureuse des ressources, assurant des infrastructures durables et adaptées aux besoins évolutifs de la reconstruction. Que ce soit en plaine, en ruines urbaines ou sur des terres corrompues, les fortifications répondent à une logique précise de protection et d’efficacité.
Défense mobile et prévention des menaces
Outre les structures fixes, la Milice maintient des unités mobiles prêtes à intercepter les “filaments démoniaques”, des hordes longues mais discrètes, précurseures d’invasions plus vastes. Équipées de vaisseaux rapides et de systèmes de détection avancés, ces forces partent régulièrement en patrouille pour éliminer toute menace avant qu’elle ne prolifère. Ce travail de vigilance constante garantit un périmètre sécurisé autour des zones de reconstruction et protège les vertus et civils qui y œuvrent.
Protection humanitaire et logistique civile
La Milice des Nids n’est pas qu’un rempart militaire : elle agit aussi comme soutien actif aux efforts humanitaires. Elle assure la défense des vertus en mission médicale, protège les convois de ravitaillement et sécurise les zones d’accueil pour les élohim et les âmes. Ces zones de sécurité sont surveillées en permanence et renforcées pour garantir un environnement stable et sain. Cette fonction “guardianesque” renforce l’image d’une milice compatissante, tournée vers le bien-être collectif.
Mission et identité
Les puissances des Nids se voient avant tout comme des protecteurs dévoués. Leur mission va au-delà de la guerre : il s’agit de reconstruire, de préserver et de rendre possible un avenir. Fiers de leur rôle, els cultivent un sens profond de la responsabilité et de la bienveillance. Bien qu’ils soient armés et entraînés pour la guerre, c’est dans l’acte de protection et de soutien qu’els puisent leur véritable force.
Conclusion
Alliant ingénierie défensive, réactivité tactique et soutien humanitaire, la Milice des Nids incarne l’espoir de Malkouth. Sa capacité à transformer des ruines en refuges, à intercepter les dangers avant qu’ils ne s’installent, et à protéger les plus vulnérables en fait une force incontournable. Pilier de la reconstruction post-Seconde Brisure, elle incarne le renouveau dans un monde dévasté.
Histoire
La Milice des Nids fut fondée par Siriniel après la fin de la Seconde Brisure. L’archange fédéra plusieurs milices pour former la milice du royaume. Les trois groupes les plus marquant étant originaires d’Elior, Ilbaris et Naharim.
Le Nid du Cristal Fendu
Sur le monde-nid d’Elior, une mer de cristal recouvrait jadis les plaines fertiles. Lorsque la Seconde Brisure frappa, cette mer éclata, libérant des fragments luminescents devenus instables. Un petit groupe de puissances, mené par Lunaël, entreprit de contenir la radiation magique des cristaux et d’abriter les survivants dans des cavernes protégées. Els façonnèrent des dômes défensifs en fusionnant leur lumière avec les fragments. Ce groupe développa une expertise unique dans la gestion de l’énergie instable et la création de boucliers lumineux semi-autonomes. Iels furent les premiers à répondre à l’appel de Siriniel.
Le Bastion Flottant d’Ilbaris
Ilbaris était un monde-nid flottant au-dessus d’un gouffre dimensionnel. Après la Seconde Brisure, ses fondations commencèrent à s’effondrer. Un groupe de puissances, réfugiées sur une plateforme volante effondrée, organisa la stabilisation des ruines avec des poutres gravitationnelles. Mené par Domnor, un vétéran de la Milice de la Forteresse, ce groupe construisit des forteresses modulaires suspendues dans les airs. Els devinrent des experts en fortification mobile, prêts à se poser sur n’importe quel monde-nid instable pour y planter les premières fondations.
Les Sentinelles de Naharim
Dans les déserts vitrifiés de Naharim, les puissances survivantes durent affronter non seulement les démons errants, mais aussi les tempêtes spatio-temporelles. Ces tempêtes, nées d’un espace-temps déchiré, soufflaient sur les âmes, les rendant folles. Sous l’égide de Sarhaël, une puissance au mental d’acier, ce petit groupe apprit à ériger des dômes mentaux et des tours d’ancrage psychique. Els devinrent les premiers bâtisseurs de bastions de stabilisation mentale. Leur expertise dans la défense psychique et la sécurisation des âmes errantes leur valut une place cruciale dans la Milice des Nids.
L’unification sous Siriniel
Confronté au chaos de la désorganisation post-brisure, l’archange Siriniel, héritier d’un royaume morcelé et privé de l’Ordre des Astres, lança un appel sacré à tous les groupes de puissances encore debout : protéger les nids pour préparer la renaissance de Malkouth. De nombreux groupes répondirent à l’appel, chacun avec ses spécificités, ses technologies, son style martial. L’unification ne fut pas simple.
Il fallut de nombreuses séances de conciliation, arbitrées par des arbitres neutres et appuyées par des puissances historiennes. Certains groupes refusèrent d’abandonner leur indépendance, craignant de perdre leurs valeurs locales. D’autres, comme les Sentinelles de Naharim, rechignaient à partager leurs secrets de défense mentale.
Mais à travers les efforts diplomatiques de Siriniel et les démonstrations d’efficacité combinée sur les premiers mondes sécurisés, un consensus émergea : il fallait une structure commune, un partage des ressources, une formation unifiée.
Avantages et tensions
La Milice des Nids devint ainsi une entité à la fois centralisée et souple. Chaque groupe conserve sa culture et ses pratiques, mais obéit désormais à un commandement central lié à la Reconstruction de Malkouth. Cette diversité permet à la Milice d’intervenir avec des réponses adaptatives selon les besoins du terrain.
Cependant, des conflits surgissent parfois entre anciens chefs locaux, désormais subordonnés, ou entre doctrines défensives rivales. Certains groupes accusent d'autres d'accaparer les ressources fournies par les vertus de soutien, ou de ne pas respecter les priorités fixées par Siriniel. Des tensions existent aussi sur la répartition des territoires à sécuriser en priorité.